Depistage de la maladie de Lyme : ELISA, Western Blot, Phage PCR

Pathologie méconnue, la maladie de Lyme est difficile à diagnostiquer. En effet, ses symptômes sont variables et similaires à ceux de nombreuses autres maladies. Pourtant, elle atteint des milliers de personnes dans le monde chaque. De plus, elle peut engendrer de graves séquelles, voire être fatale si elle est traitée tardivement. En effet, à un stade avancé, la maladie de Lyme engendre de la fatigue chronique, de l’arthrite, des pertes de mémoire, des troubles psychiques, des douleurs névralgiques, des inflammations au cerveau et aux nerfs optiques, ainsi que des palpitations cardiaques.

Il est ainsi primordial de détecter rapidement cette affection pour mettre en place les traitements antibiotiques et ainsi éviter les complications. Dans cet article, découvrez comment utiliser le Western Blot pour réaliser un diagnostic rapide et efficace de la maladie de Lyme.

Pourquoi privilégier le test Western Blot pour identifier la maladie de Lyme ?

La maladie de Lyme est causée par une bactérie nommée Borrelia Burgdorferi, laquelle est transmise par une piqûre de tique. Celui-ci est un insecte que l’on rencontre fréquemment dans les forêts et qui peut aussi s’accrocher aux poils des chiens. Cette affection qui est également connue sous le nom de Borréliose de Lyme requiert des traitements spécifiques pour guérir. Toutefois, en raison de ses symptômes variables et ressemblants à d’autres affections, il s’avère très fastidieux de la diagnostiquer et donc de mettre les bons soins médicaux en place. Dans le cas où une personne a pu avoir un contact avec des tiques et présenterait certains des symptômes dus à la Borrélia, le personnel de santé doit ainsi orienter le patient vers les tests appropriés.

Actuellement, l’ELISA est le premier test effectué si la maladie de Lyme est suspectée. Toutefois, cette méthode ne prend en compte que quelques-unes des 300 souches de la Borrelia Burgdorferi. Il arrive ainsi fréquemment que le diagnostic soit négatif, même si la personne soit effectivement atteinte par la Borrelia. Or, ce n’est qu’une fois que ce premier test est positif que le patient est soumis à un dépistage plus poussé via le Western Blot.

En effet, le Western Blot permet d’obtenir des résultats plus précis. En particulier, il permet d’identifier la phase d’évolution de la maladie de Lyme, afin de pouvoir mettre en place le traitement le plus approprié. Cela découle du fait que les soins à prodiguer varient en fonction du stade d’évolution de la Lyme maladie.

Comment fonctionne le Western Blot et quels sont ses limites ?

Tout comme l’ELISA, le Western Blot est également un test de détection indirecte de la bactérie Borrelia Burgdorferi. En effet, au lieu rechercher cette dernière, il identifie plutôt les anticorps IgM et IgG produits par le système immunitaire pour éliminer l’affection. Comme les IgG sont produits bien plus tard par l’organisme, l’on peut notamment estimer le stade de la maladie. Toutefois, sachez qu’il existe plusieurs types de test Western Blot. En particulier, le dépistage classique est plus limité, car il ne détecte que certaines souches de la bactérie Borrelia. Pour éviter les résultats faux-négatifs, il est toutefois possible de s’orienter vers le Western Blot All Diag de Mikorgena qui est plus complet et plus précis. Ce dernier est surtout utilisé à l’étranger, mais est également disponible en France. Pour en bénéficier, il suffit ainsi de le préciser au médecin.

Toutefois, un test direct qui permet de rechercher la bactérie elle-même a récemment vu le jour. Nommé Borrelia Phage PCR, cette méthode peut d’ailleurs identifier les différentes souches de Borrelia.